Bibliothèque-musée de l'Opéra, Deux siècles d'opéra français… (1972) “ B.N., Opéra, Affiches Rés. 22. 66 Affiche de l'Académie royale de musique, 26 janvier 1779. Annonce pour le jour même, « Castor et Pollux », tragédie lyrique de Rameau (1737) ; pour le jeudi 28, la troisième représentation de « Il Geloso in Cimento », opéra-bouffon de P. Anfossi. 0,40 X 0,51. B.N., Opéra, Affiches Rés. 22. – Pl. XV. 67 Affiche de l'Académie royale de musique annonçant le bal du dimanche 31 janvier 1779. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Charles Garnier et l'Opéra… (1961) “ BIBLIOTHÈQUE DE L'ECOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DES BEAUX-ARTS (Directeur : M. UNTERSTELLER ; Conservateur : Mme BOULEAU-RABAUD) . SERVICE D'ARCHITECTURE DU THÉATRE DE L'OPÉRA (Architecte en chef : M. BOURDON) . Mme J. TROUVELOT. MM. R. BODECHER, F. CARPENTIER, P. SONREL. PRÉFACE Il y a cette année un siècle, un concours fut ordonné pour la construction d'un nouvel Opéra. Ce fut un jeune architecte de trente-six ans, revenu depuis peu de la Villa Médicis, Charles Garnier, qui l'emporta dans cette compétition à laquelle l'illustre Viollet-le-Duc avait participé. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Deux siècles d'opéra français… (1972) “ Dessin à la plume, à l'aquarelle et au lavis signé par Delannoy, architecte du théâtre. 26 pluviose an XI (1803) – 0,30 X 0,44. – B.N. Opéra. Portef. salles Th. Plan des restaurations effectuées en août et septembre 1808 : dorure des ornements sur fond blanc ; peintures sur les devantures des loges et surtout, l'avancement des quatrièmes loges à l'aplomb des troisièmes. Projet de salle d'Opéra par Boullée. B.N., Est. (n° 18) . Pl. IX. Recueil de décorations recueillies par Levesque. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
“ B.N., Opéra, lettres autographes. Costume de Grand Prêtre. Dessin de Boquet. B.N., Opéra (n° 126) . Pl. XIII. 49 « Ordonnance portant défenses d'établir des Opéras dans le Royaume sans la permission de Lully », 27 août 1684. B.N., Imprimés, F. 23 614 (198) . Les premières représentations d'opéras en province eurent lieu en 1685 à Marseille, où Pierre Gautier avait obtenu dès l'année précédente le privilège de Lully, et en 1687, à Lyon, à l'initiative de J.-P. Leguay. 50 Reliure. Veau marbré aux armes de J.-B. Lully (sur « Atys », tragédie mise en musique, Ballard, 1689) . ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
“ Il faut pour s'en convaincre écouter Bossuet, qui du haut de sa chaire tonitrue contre « les fausses tendresses et toutes ces trompeuses invitations à jouir du beau temps de la jeunesse » que la musique ne fait que rendre plus insinuantes. On peut tout aussi bien constater la popularité des airs de Lully, de Collasse et surtout de Rameau, copiés dans tant de recueils de chansons qui n'étaient nullement destinés à la noblesse. C'est avant tout ce monde oublié de divinités, de bergères et d'allégories, l'enchantement des décors, des machines et des costumes que l'on a voulu faire revivre. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
“ Mettre à la portée du grand public d'aujourd'hui les opéras de Lully et Rameau reste un problème. Que ces oeuvres contiennent des pages grandioses ou exquises est une constatation qui n'engage pas forcément à leur remise sur la scène. Qu'est-ce qu'un chef-d'oeuvre qui ne parvient pas à trouver son public ? Sujets mythologiques ou pastoraux trop éloignés de notre sensibilité, style de chant souvent froid et guindé, voilà deux reproches dont il faudrait d'abord montrer le mal fondé, puisque nous ne sommes plus sensibles à la magie du merveilleux et de ses machines. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
“ Décor pour « Phaéton », tragédie lyrique de Quinault et Lully. B.N., Opéra. (n° 79) . Pl. XI. II LES DÉBUTS DE L'OPÉRA FRANÇAIS L'opéra français est loin d'être une création spontanée. Parmi les antécédents dont il puisse se réclamer, il existe toute une série de spectacles – avant tout le ballet de cour et la pastorale – dans lesquels la musique vocale et instrumentale était mêlée à la danse ; mais le problème du récitatif n'y était pas résolu. La musique y jouait, tout comme les machines, le rôle d'un auxiliaire, dans un but décoratif ou pathétique. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Charles Garnier et l'Opéra… (1961) “ Avant le jugement, dans son numéro du 14 février, Le Figaro, sous la plume de son collaborateur G. Bourdin, donnait comme gagnant probable du tournoi un homme remuant, Duponchel, ancien directeur de l'Opéra, secondé par les architectes Crépinet et Botrel, ou bien Viollet-le-Duc, architecte très en faveur aux Tuileries. Mais, notait le critique, les façades de ce dernier, d'esprit gothique, faisaient plutôt songer à un hôtel de ville qu'à un théâtre. L'envoi de Charles Garnier n'avait pas retenu l'attention des critiques. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Deux siècles d'opéra français… (1972) “ Et surtout, entouré de faste et de majesté, il trouve son sanctuaire à Versailles, où le roi préside à ses destinées et à Paris où, durant un siècle, la plupart des grands écrivains et la plupart des philosophes en ont passionnément discuté, et ont même souvent contribué à son succès, en collaborant eux-mêmes à la confection des livrets. Exception faite pour l'oeuvre de Rameau, de Glück, cet Opéra auquel tant d'auteurs, aujourd'hui oubliés, ont dû la fortune, n'a guère survécu à la Révolution. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Charles Garnier et l'Opéra… (1961) “ « La grande masse des projets est d'une médiocrité incontestable. seuls une vingtaine de plans révèlent chez leurs auteurs des qualités estimables. (1) ». « Le plan de M. Garnier mérite des éloges. » L'auteur d'une Critique sur le concours ouvert pour l'édification du nouveau théâtre de l'Opéra parue en février 1861, blâme fortement le plan de Viollet-le-Duc. Et ce pamphlétaire termine en souhaitant un second concours, car dit-il, le principal défaut est que « peu de concurrents sont habiles en architecture théâtrale et le jury même n'en sait rien » (2) . ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
“ Deux ans après son entrée à l'atelier Lebas, à dix-sept ans, il est reçu à l'Ecole des Beaux-Arts le onzième sur quatre-vingt-neuf admis. Jusque-là ses parents ont pu faire les sacrifices que nécessitaient ses études ; mais un nouvel enfant vient augmenter les charges de la famille, Charles Garnier a le devoir de se suffire dans la mesure de ses moyens. Il trouve du travail et gagne soixante-quinze centimes l'heure, chez l'incomparable dessinateur de l'architecture du Moyen Age, Viollet-le-Duc. Tout en s'occupant d'art gothique, Garnier continue ses études classiques à l'Ecole des Beaux-Arts. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
“ Garnier est « l'homme du jour » et dès le 2 janvier L'Univers illustré, Le Monde illustré (sous la signature de Charles Monselet) , L'Illustration (sous la signature de Charles Nuitter) lui avaient consacré les articles les plus enthousiastes, les plus flatteurs et même les plus affectueux, car Charles Garnier, très bon, très obligeant, était aimé des journalistes et des écrivains qui, l'ayant vu à la peine, le louaient maintenant à juste titre (2) . La soirée d'inauguration fut imposante, haute en couleur et pittoresque à souhait. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Deux siècles d'opéra français… (1972) “ On ne s'est pas attardé à décrire les origines du genre et on a totalement exclu le domaine de l'opéra-comique, qui devra un jour être traité à part. Bien que le prétexte de cette exposition soit l'Académie royale de musique, les circonstances ont fait que nous célébrons en 1972 la prise de possession par Lully de cette Académie. Evénement finalement plus lourd de conséquences pour l'opéra français que Pomo.ne de Perrin et Cambert. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Charles Garnier et l'Opéra… (1961) “ Car, personne ne l'ignore, les origines et les commencements de ce superbe artiste, possesseur au suprême degré du sens de la somptuosité et du faste, furent des plus humbles. Ils ne pouvaient certes pas laisser prévoir la brillante carrière du Maître qui a créé un type d'architecture et sut comprendre le caractère de son époque avec une lumineuse justesse. Comme le Temple dans l'antiquité, la Cathédrale du Moyen Age et le Palais au XVIIe siècle, l'Opéra, en effet, synthétise l'état d'âme d'une génération entière. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
“ Un nouvel arrêté du Ministre d'Etat, du 12 février, avait nommé le jury composé des huit membres de la Section d'Architecture de l'Académie des Beaux-Arts et de quatre membres du Conseil des Bâtiments Civils. Le Ministre d'Etat présidait le jury qui ne donna pas de premier prix et par élimination accorda cinq primes. Charles Garnier eut la cinquième (3) . (1) Ce devait être un ami de Duponchel, le spécialiste ès-théâtres ! Le rapport sur l'épreuve définitive, rédigé par Hittorf, membre de l'Institut, a paru dans le « Moniteurr » du 2 juin mais le jugement fut prononcé le 29 mai. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
“ Voici maintenant quelques passages d'une communication faite par J.L. Pascal, collaborateur de Garnier, le 27 avril 1899, à la « Société Centrale des Architectes » (cinq jours après celle de Moyaux à l'Institut) . Dans un certain désordre on y trouve maints renseignements exacts sur l'homme, cette force de la nature, et sur l'agence de l'Opéra. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Deux siècles d'opéra français… (1972) “ Son plus grand effort se réduisait, disait-il, à rechercher « une belle simplicité », qu'il déclarait d'ailleurs trouver chez Lulli. Il a réussi non seulement à associer directement l'orchestre au déroulement des situations mais lui a donné une vie expressive nouvelle. Il a fait des instruments des réalités vivantes et comme dotés d'une personnalité propre. Son style est puissant et pathétique. Ses ouvertures, plus encore que celles de Rameau, laissent prévoir au spectateur l'ambiance de l'action et ajoutent à l'unité d'un ensemble où la musique et la poésie se mêlent dans une même harmonie. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
“ Si Berain en impose par une grandeur un peu rude, Boquet séduit par sa grâce. Ses habits, souvent peints à l'aquarelle, sont plus vivants, ses danseuses sont plus souples, leur mouvement est plus apparent. Les visiteurs étrangers en ont vanté les mérites. C'est l'essor et l'évolution du ballet, puis la réforme du costume réalisée par les Favart à la Comédie française et l'influence des parodies (n° 176) qui hâtèrent l'évolution : les tonnelets s'élargissent, les corsages sont plus échancrés. On cherche à faciliter le mouvement. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Charles Garnier et l'Opéra… (1961) “ Peu de temps après le Concours d'Opéra, Charles Garnier fut appelé aux Tuileries pour montrer ses plans à l'Empereur et à l'Impératrice. Il était accompagné de M. de Cardaillac, l'excellent Directeur des bâtiments civils. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
“ Bibl. Opéra. 95 BUSTE DE CHARLES GARNIER par CARPEAUX (1869) . Copie en plâtre patiné. Agence d'architecture de l'Opéra. 96 FOULARD DE SOIE imprimé représentant le nouvel Opéra. Bibl. Opéra. 97 PANCARTE POUR LE LIVRE D'OR DE L'OPÉRA. Liste de tous les collaborateurs de 1860 à 1898. Dessin à la plume. Bibl. Opéra. 98 MÉDAILLE OFFERTE A CHARLES GARNIER. Figure allégorique. Signé : A. Bovy. A M. Charles Garnier, architecte. les ouvriers réunis du nouvel Opéra, 1er janvier 1875. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Deux siècles d'opéra français… (1972) “ B.N., Opéra, Portef. Esq. 1 bis. En haut, à droite, signatures autographes de Lully, Vigarani et Gigault. 71 Jean 1 Berain, « Régis cubiculi designator ordinarius ». Portrait gravé par Claude Duflos d'après J. Vivien. 1709. – B.N., Est., N. 2. Entre 1680 et 1711, il fut l'auteur de tous les décors, machines et costumes produits par l'Académie. Recueil de décorations recueillies par Levesque. Arch. nationales. Pl. XVIII. 72 Décor or pour « « Thésée », », tragédie lyrique dee Quinault et Lully (1675) . Maquette de Berain. Dessin à la plume et au lavis. 0,56 x 0,46. – B.N., Est., Tb I, p. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Charles Garnier et l'Opéra… (1961) “ Le jury décida ensuite d'instituer un deuxième concours entre les cinq « primés ». Deux mois leur furent accordés pour cette nouvelle épreuve, mais deux concurrents : Duc, l'architecte du Palais de Justice, et le directeur de théâtre Duponchel, représenté par ses deux architectes, avaient renoncé à courir leur chance. Seuls restaient donc en ligne : Ginain, Garnaud (1) et Garnier. A l'issue de la deuxième épreuve, fin mai 1861, Charles Garnier l'emporta sans conteste. L'idée de génie avait été apportée par ce jeune Prix de Rome de 36 ans, financièrement aux abois. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
“ Chose curieuse à constater, il ne se distingua ni en mathématiques, ni en construction, ni même en architecture, sauf la seule fois où il remporta le Grand Prix. A Rome seulement, dans cette Rome où les grands maîtres du XVe et du XVIe siècle avaient donné l'exemple d'une si admirable universalité du génie, leur jeune disciple sentit s'éveiller en lui la noble passion de savoir et le besoin de développer en tous sens une intelligence à laquelle rien d'humain ne demeurerait étranger. En 1846, il est admis en loge. Moins heureux l'année suivante, il est reçu pour la seconde fois en 1848. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Deux siècles d'opéra français… (1972) “ Les artistes jouent surtout « à la face », pour éviter de montrer la petitesse des portants du « lointain », qu'un artifice de perspective a souvent réduits à une dimension inférieure à la taille humaine. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
“ En marge, indications manuscrites : « « Mlle Vestris. 2e acte. Jephté ». Thérèse Vestris était la soeur de Gaétan Vestris. Elle dansa à l'Académie royale de Musique de 1751 à 1766. 113 Costume pour « Ismène », pastorale héroïque de Rebel et Francoeur, représentée pour la première fois à Versailles en décembre 1747. Dessin à la plume de Boquet ou de son atelier pour la reprise à Fontainebleau en 1769. 0,24 x 0,16. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Charles Garnier et l'Opéra… (1961) “ Le jour où J.L. Pascal faisait cette communication empreinte d'une respectueuse affection à la Société Centrale, toute l'agence de Garnier était dans la salle. C'est pourquoi il s'attarde volontiers sur l'équipe, cette (1) Edmond About avait écrit bien avant (Le Progrès, Paris 1867, chap. XIII) : « ... Qui sait d'ailleurs si l'Opéra de Garnier, cette oeuvre de jeunesse et d'espérance, ne réalisera pas l'idéal que la France poursuit en vain depuis longtemps ! » ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
“ Aussitôt le décès connu, les élèves et les collaborateurs de Charles Garnier unirent leurs bonnes volontés pour obtenir l'hommage officiel qui s'imposait. De grands artistes avaient eu des obsèques nationales. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Deux siècles d'opéra français… (1972) “ La manifestation qui se déroule aujourd'hui au Palais Garnier, dans une galerie nouvelle spécialement conçue pour accueillir les expositions musicales de la Bibliothèque nationale, évoque la France de la Royauté et s'étend jusqu'à la Révolution. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
Bibliothèque-musée de l'Opéra, Charles Garnier et l'Opéra… (1961) “ Celui-ci « dut payer cent vingt francs sa loge du deuxième étage (3) ». Evidemment, malgré huit mois d'un travail acharné, il restait encore beaucoup à faire. L'éclairage public de la Place, notamment, faisait défaut de par la faute des Services préfectoraux ! Mais peu importait. On était ce soir-là très fier d'être français. Et voici un aperçu de la fameuse soirée : « Le Président est arrivé le premier avec la Maréchale de Mac-Mahon à huit heures moins un quart » par la rue Auber à travers des installations provisoires garnies de belles tapisseries. ” [↩︎] Source : Gallica ▶︎
