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Louise-Félicité de Keralio

Louise-Félicité de Keralio,  Amélia et Caroline…

“ Rien n’égale sa fureur ; elle monte à l’appartement de sa belle-fille, et lui ordonne d’aller avec du monde forcer les portes de la maison. Amélia tremblante se refuse à cet acte de violence ; elle y court elle-même, fait ouvrir, et la maison est déserte ; elle revient dans un accès de rage qui lui fait dévoiler ses honteux secrets ; Amélia cherche à la cacher aux yeux de ses gens, mais en vain ; elle se répand en imprécations contre mistriss Belmour et M. Tillotson qui lui enlèvent Charles, car c’est eux qu’elle accuse de sa fuite ; elle soupçonne que Caroline est allée l’attendre ”
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“ Milady est d’un caractère violent et hautain ; elle voudrait dominer son père comme son époux, et l’un est moins facile que l’autre. Crumwell employera tous les actes de violence nécessaires pour accroître et affermir un pouvoir encore incertain ; mais il désapprouve dans sa fille ce qui ne lui est pas utile à lui-même ; il la connaît trop bien pour ne s’en pas défier, et peut-être l’éloigne-t-il à dessein, de son mari, qu’on sait être gouverné par elle. On dit que lady Amélia, élevée par une maîtresse de pension habile et sage, est un ange de bonté ”
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“ Jeune homme, lui dit-il, d’un ton sévère, est-ce ainsi que vous traitez un bienfaiteur, un ami ! Ne savez-vous pas que vous devez tout à sir Henry Claypole, et à la divine Amélia ! — Vous êtes sir Charles Goring, s’écria Claypole, et vous imaginez que je vous ai enlevé votre Caroline ! — Il est vrai, la renommée m’a appris ce que vous avez fait pour elle, ce qu’elle a fait pour vous, et j’ai cru que l’amour seul pouvait inspirer tant d’héroïsme. — Et vous avez douté répliqua sévèrement le vieillard, de celui de l’amitié ! Rougissez, sir Charles, de ne pas croire à la vertu ! ”
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“ Diviser leurs intérêts, c’est repousser l’une ou l’autre de votre sein ; toutes deux furent unies par le malheur ; la fortune n’aura point le funeste pouvoir de les séparer. « Vous avez, Milord, ajouta lady Goring, accordé lady Caroline à mon fils ; telle qu’elle était dans la chaumière, je l’avais nommée la fille de mon choix, et aujourd’hui je déclare au nom même de sir Charles, que je la nommerai telle encore avec les tristes débris de ma fortune pour tout héritage, ou que nous y renoncerons, si le sort de lady Amélia n’est pas égal au sien. » ”
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“ La Galloise, ivre de joie, criait et pleurait à la fois. Caroline l’embrassait avec une tendresse presque aussi expressive ; elle vit Molly avec reconnaissance, et Maclean sans courroux ; elle savait que les grands disposent à leur gré du cœur et des actions des misérables, quand la nature leur a donné des penchants vicieux, et qu’alors leurs crimes sont l’ouvrage de ceux qui les ont payés et corrompus.
Le bruit de ces événements était parvenu jusqu’aux oreilles de la coupable Adelina
”
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“ M. Melvil est le seul qui se soit jamais intéressé à mon sort : je l’ai perdu, je suis seule au monde. — Quel est votre nom ? — Caroline. — Que désirez-vous actuellement ? — Hélas ! Madame, un asile et du travail. — Ce souhait vous honore, il est digne d’une âme vertueuse et fière. — Il convient à ma misère, j’ai tout perdu. — Acceptez l’asile où mon fils vous a placée ; quant au travail, nous vivons tous du nôtre ; vous partagerez nos occupations. Caroline, restez avec moi, je veux vous tenir lieu de mère... — Une mère ! s’écria la jeune fille, en se jetant dans les bras de mistriss Belmour. ”
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“ C’est hâter pour ces aimables jeunes gens, un bonheur acheté par tant d’inquiétude, et vous pouvez faire partir avec lui quelque femme d’un âge qui maintiène autour de Lady Amélia ce decorum, qu’exigent sans doute son âge et son rang. Moi, j’irai les attendre au château de l’Hermitage, où le Protecteur veut que le lien soit formé ; vous, Milord, viendrez m’y joindre, et nous reviendrons tous à Londres. ”
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“ Lady Ireton s’étonna, Caroline frémit. On entre, un homme se présente et annonce que mistriss Claypole touché à ses derniers moments, qu’elle demande à voir sa sœur pour la dernière fois ; que la même demande a été adressée de sa part au Protecteur qui s’y rend au même instant et envoie prier lady Ireton de le joindre avec Caroline chez sa malheureuse et chère Fenny. Le trouble et la douleur s’emparent des deux femmes, et sans hésiter, elles prènent leurs chapeaux, et se hâtent de suivre les pas de l’inconnu, par qui le Protecteur a envoyé une de ses voitures. ”
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“ Quelques hommes armés suffiraient pour les saisir, et point de doute qu’on en voulût à leur liberté. M. Tillotson apprit à nos deux craintives amies le véritable état des choses.
Tandis que Crumwell était en Irlande, et qu’il l’avait presque soumise par la force des armes, le parlement d’Angleterre apprit que les amis de Charles II avaient appelé ce prince en Écosse, et qu’il s’y était rendu
”
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“ Ils y étaient occupés, lorsque l’homme que le colonel avait promis d’envoyer au roi, porta ses pas vers la chaumière ; le paysan, qui n’avait osé résister à deux hommes, appela celui-ci à son aide contre des brigands, disait-il, qui voulaient le voler ; et tous deux, armés de bâtons, tombèrent sur les inconnus. Charles sentit qu’on pouvait alors opposer la force à la force ; son chapeau enfoncé sur ses yeux, il sortit de dessous le foin, au moment où il allait être apperçu ; et s’élançant sur le premier qu’il rencontre, il le perce d’une dague, cachée sous ses habits de paysan. ”
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“ Charles répondit qu’il avait juré de taire son nom, mais qu’il en avait été secouru, et qu’il désirait qu’on lui rendît les mêmes services qu’à lui-même. Il ressemble beaucoup, reprit Careless, à une jeune fille que j’ai vue à Barwick, chez un digne vieillard, appelé Melvil. J’ai su qu’il était mort assassiné, et que sa pupille a vécu quelque temps dans les montagnes d’Écosse, non loin de Jedburg, chez une femme qui s’y était retirée, et qui depuis est passée en France. En France, s’écria Caroline ! quoi, en France !... mistriss Belmour ?... ”
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“ Caroline reculant échappa de ses mains et vint tomber dans les bras de Déborah qui se présenta ainsi tout à coup aux yeux de Milady. Cette vue paralysa toutes ses facultés ; elle devint immobile ; sa pâleur augmenta, on la vit se rasseoir, et prête à s’évanouir demander qu’on la laissât seule avec sa belle-fille et ses femmes. On lui obéit avec empressement ; lady Amélia eut tout le temps de dire tout bas à Law : « Pour dieu, loyal et respectable vieillard, sauvez cet enfant des mains de ma belle-mère. » Law prit la tremblante Caroline par la main, et l’amena avec lui. ”
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“ La tendre Amélia ne ferma pas l’œil de la nuit ; son inquiétude la dévorait, tandis que sa belle-mère se repaissait en repos des plus agréables illusions. À la pointe du jour, n’osant sortir, elle éveilla Sarah, et l’envoya vers la chaumière. Tout était fermé, elle frappa, personne ne répondit ; elle revint en hâte rendre à sa maîtresse ce compte satisfaisant ”
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“ Elle était suivie par Lewis et Barclay qui avaient guidé ses pas ; encore une fois qu’on juge des transports de sir Charles et de Caroline ! qu’on juge de ceux d’une mère tremblante pour son fils, et qui le retrouve entouré du bonheur ! qu’on se représente le plaisir du fidèle Tillotson, qui ne désirait aussi que de rejoindre son amie avec ses enfants ! qu’on se peigne la sensibilité du vieux Law qui venait de faire des heureux à la fin de sa carrière ! ”
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“ C’était à cette occasion qu’elle avait prétendu que Will avait outrepassé ses pouvoirs, sans qu’elle eût recueilli le fruit qu’elle en attendait, puisque Caroline avait échappé ; que Madely l’avait aussi mal servie à Édimbourg, et lui avait rendu plus difficile la perte d’une victime dont les malheurs avaient fixé tous les regards. ”
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“ Madely semblait triompher du désespoir de sa maîtresse ; et quand elle sortit appuyée sur l’officier, elle lui fit un geste menaçant qui fut remarqué et interprété. Celui qui commandait au château en attendant la nomination d’un nouveau gouverneur, eut pour Adelina toutes les attentions qu’il devait à la fille du Protecteur, et lui permit même de revoir encore une fois mistriss Madely. ”
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“ Amélia aurait sans regret abandonné des biens auxquels elle n’avait nul droit. Elle leur était si supérieure ! mais l’amitié de Caroline lui était si chère, que cette marque de tendresse et de reconnaissance de sa part était d’un prix que l’or ne saurait payer. Law et Tillotson, témoins de cette touchante discussion, convenaient que le lord Falcombridge et lady Goring étaient trop riches de rassembler dans une seule famille ce qui aurait fait le bonheur de plusieurs autres. ”
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“ Henry recule, effrayé de voir lady Adélina dans un pareil désordre. Elle l’apperçoit à son tour, et comme elle ne savait point qu’il fût venu cette nuit dans la maison, elle est frappée d’une muète terreur ; elle lui fait signe de rentrer, et pressant sa course, elle va se réfugier dans son appartement. Henry la croyant dans une espèce de délire occasionné par la fièvre, la suit, et lui demande avec beaucoup de douceur, si elle a besoin de ses secours. Je veux, lui dit-elle, après l’avoir regardé quelque temps sans répondre, que vous épousiez Amélia ! osez me dire que vous ne le voulez pas ! ”
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“ Comment parvenir à la justifier ? Errante dans l’enceinte de cette aimable solitude, ou sur des collines aussi solitaires que le jardin, elle roulait dans sa tête mille projets sans consistance, et commençait même en ce lieu paisible à trouver le temps long, lorsque le jeune français reparut. Il apportait des lettres de sir Henry, qui défendait encore de sortir de la retraite avant que toutes les troupes répandues en Angleterre fussent réunies et dispersées suivant leur destination, une partie en Irlande, une autre à la guerre contre la Hollande, et le reste dans les différentes garnisons ”
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“ M. Tillotson sentant que surtout il fallait cacher le projet du départ, se remit le premier, et s’avançant vers elle, lui dit qu’elle venait sans doute pour consoler mistriss Belmour de la perte de Caroline. L’âme d’un coupable prend pour un reproche tout ce qu’on lui adresse : elle crut que M. Tillotson voulait, par une amère ironie, lui faire sentir la part qu’elle avait à ce chagrin. ”
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“ Est-ce vous, Pendrell, demande-t-on sans se montrer ? Caroline ne répond rien. Comment aurait-elle pu parler ? Plongée dans la stupeur, elle était sans mouvement et sans idée. On ne réitère point la question ; le silence règne dans la grotte, lorsque, revenant à elle-même, et sans penser au danger qui la menace dehors, elle veut sortir, tant il est vrai que l’imagination égarée par un péril imaginaire, perd de vue les maux dont elle a une idée fixe, et croit plutôt leur échapper ! ”
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“ À ces mots, quelques larmes s’échappèrent des yeux du vieillard, et Caroline sentit les siens humides. La douleur est si touchante à cet âge où la raison humaine ne conçoit plus l’espoir consolateur ! quand le tombeau est entr’ouvert, quand il n’y a plus qu’un pas à faire pour y descendre, l’homme de bien devrait au moins goûter le calme d’une conscience pure, et sa carrière paisible devrait retracer la fin d’un beau jour.
Le nom de mon ami est Cowlay, reprit le vieillard ; vous qui, sous des habits grossiers, montrez tant d’habileté dans un art difficile, vous le connaissez sans doute.
”
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“ Sous le règne d’Élisabeth, le fanatisme des réformateurs avait arrosé l’Écosse de sang, et conduit Marie Stuart à l’échafaud ; il avait favorisé l’ambition du comte de Murray, qui n’avait soutenu ses fureurs que pour s’élever au premier rang ; le fanatisme venait de précipiter Charles Ier dans une longue suite de malheurs qui avaient eu la même fin ; le fanatisme se jouait encore des faibles espérances de Charles II. Mistriss Belmour tremblait que, dans un court voyage, son fils ne fût rencontré par les montagnards qu’on avait engagés au service du prétendu roi d’Angleterre. ”
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Louise-Félicité de Keralio,  Collection des meilleurs ouvrages françois composés par des femmes

“ Ce n’est pas, comme dans l’enfer des anciens, la peinture d’une belle horreur, c’est l’odieuse image de la mort dans toutes ses effrayantes catastrophes, et l’on détourne les yeux des objets dégoûtans, quoiqu’on ne soit pas porté à les éloigner des idées lugubres, lorsqu’elles excitent la réflexion, la pitié ou l’observation de la nature
Christine fiait la description des chemins qui conduisent aux quatre façades, et de ceux qui marchent sans cesse vers le chastel
”
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Louise-Félicité de Keralio,  Amélia et Caroline…

“ Gagnez du temps : dites que vous ne voulez point abandonner votre mère, tant que les troupes seront sur les terres de l’Écosse, et prêtes à porter la désolation jusque dans cette retraite ; qu’après leur départ, vous vous déterminerez à servir le parlement sous les ordres du général Olivier. Pendant cet intervalle, je veillerai sur les démarches de milady ; cela m’est facile, parce qu’elle ne me confie jamais rien de sa conduite extérieure, et que je n’ai jamais cherché ouvertement à en pénétrer les motifs. Ne vous effrayez point, mistriss Belmour ! ”
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“ « Tenez, ajouta-t-il, en tirant de son sein une partie de la brillante agraffe de son chapeau, j’ai brisé ces ornements superflus ; que cette portion serve aux besoins de cette infortunée, jusqu’à ce qu’en sûreté dans un autre climat, je puisse assurer son bonheur en la rendant à ses amis. Et vous, mes enfants, qui m’avez accueilli au péril de votre vie, prenez ce diamant dont le prix peut améliorer votre sort ; et si Caroline venait se réfugier chez vous, qu’elle y trouve l’hospitalité que vous m’avez accordée. » À ces mots il les quitta ”
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“ Dès que la voiture parut avec son escorte, les malheureux se précipitèrent vers les hommes armés pour leur demander du secours. Pressés par l’humanité, retenus par le devoir, les militaires n’osaient se déterminer ; les cris redoublaient ; enfin, lady Amélia déchirée par cet horrible spectacle, conjura les officiers d’employer leurs forces et leur courage ”
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Louise-Félicité de Keralio,  Collection des meilleurs ouvrages françois composés par des femmes

“ À ce gentil tableau, Christine ajoute, et on la croit sans peine, que peu de personnes seroient tentées de hazarder ce passage ; mais Malheur, l’un des frères de Fortune, y pousse tous ceux qui ne peuvent entrer par la belle porte, et les y conduit battant avec tant de violence, qu’ils tournent malgré eux de ce côté, et le nombre en est si grand, qu’on ne croiroit jamais qu’il y eut tant de pauvres dans l’univers. ”
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Louise-Félicité de Keralio,  Amélia et Caroline…

“ Ils revinrent tous deux à la nuit, et il leur parut à eux-mêmes qu’il était temps de penser au parti qu’ils devaient prendre. Milady Falcombridge avait d’abord eu le dessein de s’emparer de l’habitation, et d’en déposséder les propriétaires ; il paraissait que c’était seulement pour être souveraine dans ses terres ; elle avait renoncé à ce projet, parce qu’en acquérant quelques lumières, dont on ignorait la nature, elle méditait des projets plus vastes. ”
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Louise-Félicité de Keralio,  Collection des meilleurs ouvrages françois composés par des femmes

“ Il n’est pas possible d’extraire avec succès les définitions des arts et des sciences, tracées dans un siècle où l’on ignoroit leurs principes, encore moins de donner une généalogie compliquée des rois de Babylone. La chronologie n’y est pas merveilleusement observée, et une filiation de noms propres, avec les noms des pères, des mères, ayeux, bisayeux, oncles, tantes et cousins, n’est pas fort récréative en prose ni en vers, et en vers du quatorzième siècle. ”
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Œuvres de Louise-Félicité de Keralio

  • Amélia et Caroline, ou L’amour et l’amitié
  • Collection des meilleurs ouvrages françois composés par des femmes

Termes fréquents

  • Caroline
  • Amélia
  • Charles
  • Milady
  • Adelina
  • Charles II
  • Henry
  • Charles Stuart
  • Déborah
  • Melvil
  • belle-mère
  • Lewis
  • Londres
  • sort
  • château
  • Sarah

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